En 2022, le marché de la transmission d’entreprises en Wallonie a retrouvé son niveau d’avant crise avec plus de 350 transactions enregistrées sur l’année. Cette mécanique de cessions/acquisitions a permis de pérenniser près de 5.000 emplois. La tendance du marché rassure donc les experts, comme l’illustre le reporting annuel publié par WE.

Chaque année, Wallonie Entreprendre Cession & Acquisition publie son rapport annuel sur l’état du marché de la cession/acquisition d’entreprises en Wallonie, une étude basée sur des données quantitatives et qualitatives récoltées auprès du réseau des partenaires agréés de Wallonie Entreprendre, tous actifs dans le domaine de la cession-acquisition d’entreprises (cabinets de cession/acquisition, avocats, réviseurs d’entreprises, comptables et experts-comptables …). Cet exercice permet de dresser un état des lieux précis du secteur. On peut ainsi connaître le nombre précis de transmissions concrétisées, mais aussi, à partir des informations des sociétés concernées, dresser le profil des repreneurs ainsi que les modalités de financement de ces cessions.

Un marché qui se relance

Les deux dernières années (2020 et 2021) ont naturellement été plombées par les crises successives et essentiellement celle de la Covid-19. Après 303 transactions dénombrées en 2021 et 295 en 2020, 2022 marque une nette rupture avec une reprise claire du marché puisque le nombre de transactions a retrouvé son niveau d’avant crise avec 358 transmissions. Mieux : 2022 dépasse même les chiffres de 2019 et ses 347 transactions. Comme l’illustre le multiple d’EBITDA moyen de 6,1, le marché de la transmission se porte bien du point de vue des professionnels de la cession/acquisition.

Après analyse, il ressort que le marché est surtout animé par les acquéreurs stratégiques qui pèsent d’ailleurs pour près de 50% des transactions. Vient ensuite la catégorie des repreneurs-entrepreneurs individuels qui captent près de 25% des opérations de transmission. Car il ne faut pas oublier que la reprise d’une entreprise existante constitue une alternative sérieuse à la création d’une activité. Enfin, il faut souligner que seulement 10% des transmissions étaient le fait de cessions intrafamiliales.

 Les raisons des transmissions

Du côté des vendeurs, il apparaît que l’arrivée de l’âge de la retraite reste le principal motif de vente, du moins dans les entreprises de plus petite taille. Il n’en va pas de même pour les entreprises de taille plus importante pour lesquelles les objectifs de réaliser une plus-value financière et de sécuriser son patrimoine restent primordiaux.

La réussite des transmissions d’entreprises est essentielle pour le maintien de nombreux emplois sur le territoire wallon. Outre les emplois directs des sociétés transmises, une transmission réussie est également importante pour tout l’écosystème de l’entreprise, ses fournisseurs, clients, sous-traitants…

L’acquisition peut également être un accélérateur de croissance dans le chef du repreneur, et lui permettre d’avoir accès à de nouveaux marchés, de nouvelles technologies ou des ressources de qualité, en Wallonie, mais aussi à l’international.

 

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